Nuit D’Encre

Il fait nuit noire en ce hameau isolé, sans éclairage public, à l’orée du premier quartier de lune. Les étoiles dessinent dans le ciel leurs habituelles arabesques. La soirée est déjà avancée mais la chaleur reste vive et ma peau reste gluante des stigmates de l’été. Je regarde la télé, allongé sur mon fauteuil, fenêtres et portes ouvertes pour saisir le moindre souffle d’air. Ma légère vêture me colle encore désagréablement à la peau. Je me lève pour me servir un verre d’eau fraîche et décide de me mettre à l’aise. Me voici bientôt nu, le corps illuminé par l’éclairage blafard de l’écran ou continuent de s’agiter des formes lointaines que je regarde à peine. Je me trouve seyant en bouée lumineuse au milieu de cette immensité d’une noirceur sans pareille. Je rêvasse devant des clips musicaux qui bruissent en sourdine quand soudain… Tout à coup, un léger cri suivi de gloussements ins résonnent de l’autre côté de la fenêtre béante. Je comprends vite que de jeunes passants, surpris par ma nudité lumineuse s’attardent sur le chemin tout proche qui borde la propriété. Les chuchotements continuent et m’incitent non à me cacher mais plutôt à mettre en valeur mon intimité pour le plus grand plaisir de ces indiscrets. Puis le silence revient et je me laisse bercer par la musique au point que je somnole bientôt. Lorsque je me réveille, le silence est total, excepté quelques lointains coassements d’amphibiens. Soucieux de trouver un peu de fraicheur avant le coucher, je m’avance dans le jardin puis franchis la clôture au moyen d’un portillon grinçant. J’entends quelques bruissements dans les fourrés mais n’y distingue nul animal.

Ce calme quasi absolu et la nuit protectrice m’incitent à avancer sans crainte. J’aime cette sensation de liberté totale que me confère mon indécence quasi invisible pour autrui. La voute céleste brille de tout son éclat. Je distingue chaque étoile et chaque constellation avec une absolue précision. Je regrette de ne pouvoir toutes les nommer et reste ainsi, immobile, tête levée, émerveillé de telles flamboyances.

Je reste ainsi, anesthésié par tant de beauté, au point de me rendre très tardivement compte que plusieurs mains avides Sont venues à mon contact. Elles vse livrent à une exploration en règle de mon anatomie. De douces mains dont les propriétaires m’ont approché en silence sans que je perçoive le moindre bruissement, sans que ma peau nue ne distingue le moindre déplacement d’air. Deux d’entre elles massent mes fesses en les écartant avec force au point que je ressens la fraicheur du soir sur ma rosette qui s’enfle de plaisir. Une autre pétrit tendrement mes bourses. Une troisième dégaine doucement mon gland déjà congestionné. Deux autres étrillent mes tétons. La dernière caresse tendrement mes lèvres. Mon corps entier se relâche comme pour inciter mes agresseurs à oser plus encore. Les mouvements se font plus fermes. Trois doigts envahissent ma bouche trempée de désir, un index humide entre en profondeur en mon cul violemment écartelé, mon sexe est fortement branlé par une main délicate serrée à l’envi. Une bouffée de chaleur m’envahit alors que mon cœur s’accélère et que mes jambes ne me portent plus. Ces fantômes de la nuit me maintiennent si fermement debout que je n’ai plus l’impression de toucher terre puis me déposent délicatement sur l’herbe fraiche du jardin.

Je suis maintenant à quatre pattes. Deux jeunes phallus sont entrés dans ma bouche et mon cul tandis que les nombreuses mains continuent leur office. Je suis profondément embroché et violemment secoué. Je n’ai plus aucun contrôle sur mon corps à demi tétanisé. Mon sang bat bruyamment à mes oreilles, mon souffle est court, ma peau brulante. Ma gorge s’étrangle des spasmes qui lui sont imposés et du foutre qui l’envahit. Un chaud liquide s’échappe dans mes tripes au gré des convulsions du phallus qui les habite. Je ne m’appartiens plus. Tout mon être se met à vibrer tandis que mon sexe crache toute sa semence au sol. Mon cerveau est verrouillé en mode extase au point qu’il ne ressent même plus la brutalité de mes urs.
Ils s’agitent un peu encore et sortent de moi, mollusque à l’agonie, incapable du moindre mouvement volontaire. Mon corps entier est brûlant de plaisir. Mon coeur continue à battre la chamade. Mes orifices sont béants comme si j'étais encore pénétré. Je sens ma gorge encore écartelée par l'accueil d'un jeune et vigoureux phallus. Ma bouche recrache des flots de bave matinée de foutre odoriférant. Mon cul largement dilaté en laisse également échapper. En un mot, je me sens traversé de part en part comme si, embroché sur une longue tige métallique, j'étais préparé à rôtir. Cela ajoute encore à ma sensation d'être exhibé. J'ai l'impression qu'un oeil averti pourrait voir jusqu'au centre de mes entrailles. Peu à peu, la fraîcheur de la nuit devient perceptible jusqu'aux tréfonds de moi aussi bien que sur mon dos et mes épaules. Je frissonne… de plaisir ! J'apprécie pleinement ce moment où, après l'incendie de mes sens, je retrouve une agréable froidure comme si le vent du soir avait décidé de me posséder tout entier.

Autour de moi, plusieurs rires gras se font entendre. Des mots blessants viennent souligner mon attitude indigne et servile, mon immonde besoin de jouissance même dans l’outrage. J'entrevois les visages de mes compagnons éclairés par la lueur des briquets qui allument péniblement de drôles de cigarettes. Ce ne sont donc pas des s et de jeunes adultes qui m'ont surpris ainsi, nu et désarmé. Persuadé que la soirée ne s'arrêtera pas là, je hoquette de plaisir alors qu’ils me claquent les fesses ou le dos en me traitant de sac à foutre , de jouisseuse, de salope et autres qualificatifs insultants. Ils alternent caresses et gifles sur tous les endroits de mon corps accessibles. Mon coeur accélère à nouveau lorsqu'ils me positionnent de nouveau à quatre pattes, écartent mes jambes et mes fesses et me saisissent par les cheveux et le menton pour ouvrir largement ma bouche. Je me prête, lascif, totalement servile et déjà excité, aux mouvements qu'ils m'imposent.
Mon corps entier tressaute de désir. Puis des mains armées de chiffons humides me toilettent en profondeur le cul et la bouche. Je me dilate partout autant il est possible. De longs doigts rentrent en moi et virevoltent dans mes organes. Mon corps, totalement électrisé, vibre au rythme de leurs gestes. Leurs jeunes corps musclés me paraissent maintenant totalement nus. La majorité d'entre eux bande déjà, alors que les autres se branlent en me regardant. Quelques instants plus tard me voici à nouveau profondément embroché. Mon dos et mes cuisses sont battus par un jeune pervers armé d'une badine. Mon sexe est ensuite fouetté sans ménagement. Je frémis de tout mon être comme si tous mes organes s’étaient coalisés pour atteindre une ultime jouissance. Une longue verge s'est emparée de mon fondement en franchissant doucement les sphincters et me semble à nouveau avoir très profondément pénétré mes entrailles. Une queue courte et douce est entrée dans mes lèvres si respectueusement que je me sens obligé de la sucer vigoureusement. Je m'écartèle pour faciliter leur tâche. Je suis ballotté de l'un à l'autre. Mes fesses claquent sur un bas-ventre tandis que mon visage s'aplatit sur l'autre. Ma peau entière est incandescente. Mon corps est secoué de violents spasmes de bonheur. Au bout de quelques instants de ce traitement je me répands à nouveau et hurle longuement de plaisir. Mes partenaires ne tardent pas à me suivre dans cette voie.

Ils devaient être quatre car, leur besogne accomplie, ils se rhabillent bruyamment et s'éloignent en riant. Je reste là, couché dans l'herbe, encore habité de soubresauts et de tremblements. Je n'ai encore jamais connu pareille attention. Je n'ai encore jamais subi pareil outrage. Je n'ai encore jamais ressenti d'aussi violentes sensations. Malgré la rosée du soir, et la fraîcheur qui va avec, je m'endors sur place et ne me réveille qu'à l'aube, fourbu, les muscles douloureux, et vaguement honteux qu'on puisse me trouver là nu et terriblement sali.
Pendant bien des semaines, mon esprit reste habité de ces événements et mon corps distendu par eux. Je ne supporte plus le moindre vêtement. Je favorise les positions qui me donnent le sentiment que mes fesses restent ouvertes et accessibles. Ma bouche demeure longtemps entrouverte, inondée de salive. Partout sous ma peau je sens un fourmillement à peine soutenable. La moindre pensée coquine se traduit par une importante bouffée de chaleur et le violent désir d'aller m'exhiber en plein air. C'est notamment le cas lors de réveils nocturnes ou je n'hésite pas à sortir de la maison totalement nu quel que soit le temps. Je reste là longuement, frissonnant, attendant que l'improbable se produise. Mon bas-ventre se creuse, mes muscles se contractent, mes joues s'échauffent malgré la fraîcheur de la nuit. Je me retiens de retourner à ma couche et m'oblige, malgré la crainte d'être vu par quelque voisin en pareil équipage, à rester là, le corps entier en attente. Dans ma tête les images de cette nuit sublime se bousculent et m'excitent. Je me caresse, excite mes tétons, pelote mes bourses de mon sexe, effleure mes épaules et mes cuisses. Je suis prêt à l'ultime outrage. Et pourtant il ne viendra pas…

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